En vérité, nous avons ici un degré de maturité politique qui émerge par l’expérience collective et qui se concentre sur les aspects systémiques du changement politique et non pas sur la victoire tactique. Pour le dire en termes de bande dessinée, il ne s’agit pas de remplacer un calif par un autre, ni de devenir calif à la place du calif. Il s’agit de porter le jeu à une étape où on aura moins besoin d’un calif.
"Quand Mme Buzyn dit qu'elle supprime des lits pour améliorer la qualité des soins, quand Mme Pénicaud dit que le démantèlement du Code du travail étend les garanties des salariés, quand Mme Vidal explique l'augmentation des droits d'inscription pour les étudiants étrangers par un souci d'équité financière, quand M. Macron présente la loi sur les fake news comme un progrès de la liberté de la presse, la loi anti-casseurs comme une protection du droit de manifester, on est dans la destruction du langage et du sens même des mots."
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Dom Helder Camarra, archevêque de Recife